Site dédié à l'emploi franco-allemand
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Voici le témoignage d'Aude , une de mes anciennes élèves qui a passé le bac en 2005 et après un beau parcours en classe prépa et aux Mines de Douai est ingénieure chez Fraunhofer à Munich .
Vous y remarquerez l'importance des langues et l'atout de l'allemand:
les entreprises allemandes manquent en effet de jeunes ingénieurs et recrutent actuellement beaucoup de jeunes ingénieurs qui ont appris l' allemand!
En terminale, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire plus tard. Heureusement j’étais inscrite à presque tout le panel d’offre de l’enseignement supérieur, que ce soit IUT, écoles de commerce après-bac ou classes préparatoires scientifiques. Grâce à ça, à travers les différents entretiens et concours d’entrée, j’ai pu déterminer quelles voies je ne voulais pas prendre et je me suis finalement décidée pour la prépa.
Me voilà donc en MPSI, puis en MP* au lycée Chaptal à Paris. A l’entrée, ayant un meilleur niveau d’anglais que d’allemand, j’ai choisi de prendre Anglais en LV1 tout en gardant l’Allemand en LV2, bien que la LV2 soit optionnelle pendant les 2 ans de prépa et à tous les concours. En effet, à l’écrit comme à l’oral, elle ne peut pas baisser la moyenne, et permet de rapporter des points qui peuvent faire la différence entre 2 candidats. C’est d’ailleurs probablement ce qui m’a permis de passer la barre d’admissibilité aux écoles des Mines et des Ponts et Chaussées (il faut avoir un nombre de points minimum pour avoir la permission de passer les oraux).
Finalement, après la sélection finale, je suis partie étudier à l’école des Mines de Douai. En école d’ingénieur, on ne se limite pas aux matières scientifiques et techniques : les sciences sociales prennent beaucoup d’importance. En particulier, la LV2 est de nouveau obligatoire pendant les 3 ans d’études. En effet, de plus en plus d’écoles s’internationalisent en offrant la possibilité (voire l’obligation) d’étudier ou de faire un stage à l’étranger et de recevoir des étrangers. Cela leur permet de gagner en notoriété, tout en offrant au futur ingénieur l’unicité d’un parcours international taillé à sa demande.
Par exemple, l’une des options propose un partenariat avec l’université technique de Vienne en Autriche pendant 6 mois en 2e année d’étude. Pour ma part, j’ai eu l’opportunité de faire mon premier stage chez Airbus en Angleterre. Ensuite, la sélection pour un séjour long à l’étranger se fait sur le classement et le niveau de langues. Ainsi, je suis partie 2 ans à l’université de Chalmers en Suède pour obtenir un double-diplôme. Sur place, l’allemand m’a beaucoup aidée pour la vie de tous les jours. En effet, le suédois est un mélange d’anglais, d’allemand et de français, ce qui le rend très facile à comprendre et à apprendre.
A la fin de mes études, j’ai eu envie de continuer à travailler à l’étranger, tout en profitant d’un climat et d’un ensoleillement plus clément. J’étais déjà partie en Allemagne dans ma jeunesse et j’avais gardé un très bon souvenir du pays. En plus, les Allemands sont bien connus pour être un peuple d’ingénieurs. Travailler là-bas me semble donc être une expérience qui ne peut être qu’enrichissante. Pour assurer, je vérifie les chiffres de l’emploi avant de me lancer dans les candidatures. Ca tombe bien, l’Allemagne est le pays européen qui s’en sort le mieux économiquement.
Ainsi, me voici depuis 2 ans en poste dans la fonction publique en tant que coordinatrice de projet dans un institut Fraunhofer. Fraunhofer est le plus grand institut de recherche d’Europe (dans tous les domaines) et possède plusieurs filiales à l’étranger. Ce sont les ingénieurs de Fraunhofer qui ont inventé le mp3 !
Au niveau professionnel, c’est sûr je suis à la pointe de la technologie en travaillant chez eux. Niveau langue, au début, je n’étais bien sûr pas bilingue (j’avais même l’impression d’avoir un niveau plus faible qu’à la sortie de la terminale, n’ayant pas pratiqué l’allemand pendant 3 ans) mais j’avais un niveau suffisant pour pouvoir discuter avec mes collègues la journée, les discussions techniques se faisant en anglais au besoin. Au fur et à mesure, j’ai pu m’améliorer jusqu’à atteindre un bon niveau pour remplir mes fonctions de responsable communication dans des projets avec plus de 60 participants. Maintenant je comprends même les différents accents et notamment le très réputé accent bavarois !
Ci-dessous un lien vers une pub réalisée par Faunhofer pour promouvoir la science auprès des jeunes
https://www.youtube.com/watch?v=Iw0MPnPVF-0
Réussir avec l'allemand